Auteur : berthiaumesi

Sylvain L’Espérance, « Archéologie de la lumière », en dialogue avec Frédérick Pelletier. Entretien avec Sylvain L’Espérance à propos de son dernier film. Archéologie de la lumière nous plonge au cœur des éléments de la nature en Minganie. Sans parole ni musique, le film laisse se déployer un récit des choses terrestres où le temps se confond à la matière filmique elle-même.  

Astrid Desmousseaux, co-auteure du documentaire« Fragments d’un parcours amoureux » et responsable de toutes les interviews réalisées auprès des amant(e)s et conjoint(e)s de la protagoniste, participe à une discussion autour du film en dialogue avec Naomie Décarie-Daigneault et Marie Braeuner.

Au plaisir de vous y voir !

labdoc

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Marie-Josée Saint-Pierre, « L’animationdocumentaire : un reflet de soi au cinéma ? », en dialogue avec Kenza Mellouki. L’animation documentaire sera abordée d’un point de vue de praticienne, puis, d’un point de vue théorique à partir d’un ouvrage en cours, L’animation documentaire : un reflet de soi au cinéma. Ce manuscrit explore les spécificités artistiques et narratives du genre en approfondissant cette pratique et en examinant son impact dans la culture des écrans contemporains.  

Julie Paquette,L’abjuration comme méthode chez Pier Paolo Pasolini pensée à l’aune d’un « cinéma comme langue écrite de la réalité » en dialogue avec Aude Segur.  

Dans cette conférence, qui sera d’une « interdisciplinarité extravagante », nous partirons de cette idée que l’abjuration chez Pasolini peut être comprise comme une méthode (technique de soi, disposition phénoménologique et éthique de l’engagement) qui traverse l’ensemble de son œuvre. Nous verrons comment l’abjuration est à la fois sincérité, nécessité, refus, adaptation, rage et amour. Elle est aussi, toujours, inextricablement liée au réel, un réel en pleine mutation. 

Comment cette méthode s’arrime au cinéma de Pasolini, qu’il définit comme une « langue écrite de la réalité » ? Seront considérés dans cette présentation évidemment les appunti (en ce que leur méthode – inachevée et contradictoire – est parente de celle de l’abjuration), mais aussi d’autres films comme ceux de la Trilogie de la vie et de Salò qui succède à L’abjuration de la Trilogie de la vie – comme manifestation d’un rapport complexe que Pasolini entretien avec la réalité – une réalité qu’il a défini en 1966 comme n’étant que « du cinéma en nature », où nous sommes « les acteurs et spectateurs » de ce « gigantesque happening ». 

(Toutes les citations sont tirées de « Le cinéma comme langue écrite de la réalité », in Pier Paolo Pasolini, L’expérience hérétique, Paris, Payot, 1976) 

Jeudi 20 février 2025, de 14h à 16h, J-1060

La Chaire de recherche du Canada sur les médias, les handicaps et les (auto)représentations vous convie à un événement inédit qui mettra en lumière la richesse des talents de la neurodiversité dans l’industrie cinématographique et télévisuelle.

Grâce à un partenariat avec l’ADCQ (Association des directeurs de casting du Québec), l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision et Les Muses, des artistes neurodivergent·e·s (personnes vivant avec une déficience intellectuelle, personnes autistes) vivront une expérience d'audition fictive où iels seront dirigé.e.s par des directeur.ice.s de casting. Grâce à ce laboratoire de casting, vous constaterez les potentialités de ces artistes pour interpréter des rôles nuancés, complexes, et loin des stéréotypes associés au handicap. 

Deux ateliers-conférences sur des pratiques exemplaires d'équité, de diversité et d’inclusion (EDI) liées au handicap et à la neurodiversité vous sont aussi proposés. Grâce à une formule interactive avec des échanges sur des projets concrets, des mises en situation et des retours d’expérience, ces ateliers présenteront des pistes tangibles pour créer des personnages, des récits et des environnements de travail véritablement inclusifs.

Atelier 1 - Production, financement et tournage inclusifs

Atelier 2 - Handicaps à l’écran : du développement du projet au casting inclusif

Le labdoc présente : 

Jeudi 30 janvier 2025, de 13h à 16h15, J-3855

Frédérick Pelletier, « Michel Brault et des archives » en dialogue avec Caroline Martel.  

Le documentaire Michel Brault, l’instinct de vue revisite l’œuvre de ce cinéaste incontournable en interrogeant les traces et les fragments laissés par son processus créatif. Ne disposant pas des chutes de tournage originales, souvent détruites par les institutions censées les préserver, le projet s’est construit autour d’un dialogue entre des extraits de films rééclairés par le montage, des tournages contemporains et diverses archives « résiduelles » – planches contacts, tests caméra, photos de repérage – rarement envisagées comme vecteurs de mémoire artistique. Ainsi recontextualisé, ce corpus éclaire les tensions entre l’éphémère et la permanence, tout en révélant la modernité intemporelle du cinéma direct. À la croisée du documentaire et de la recherche-création, l’instinct de vue propose une réflexion sur le potentiel épistémique des pratiques filmiques, réinscrivant Brault dans une conversation esthétique et historique renouvelée. 

Giovanni Princigalli, projection et discussion sur « La chanson d’Aïda »et « Porajmos » en dialogue avec Balìnt Demers. 

Dans La chanson d’Aida (2024, 90 min), Giovanni Princigalli retourne, vingt ans après son premier documentaire (tourné en 2002), auprès de la même famille rom installée en Italie. À travers le portrait d’Aida, désormais mère et en quête d’émancipation, le film explore la complexité des relations familiales et les défis d’une communauté marginalisée. S’appuyant sur des images d’archives inédites et des animations poétiques, ce documentaire révèle la lutte intime d’Aida pour la dignité et la liberté. Le second film, Porajmos (2024, 3 min), est un hommage sans paroles à l’Holocauste des Roms et Sinti, composé exclusivement d’images d’archives. Ensemble, ces deux œuvres témoignent du regard engagé de Princigalli, mêlant découverte, éthique et création cinématographique.

Le labdoc présente : 

Jeudi 12 décembre 2024, de 13h30 à 15h30, J-1060 

Roberto Nervi, « Guerre en image : Jocelyne Saab et la représentation de la guerre civile au Liban », répondante Justine Dorval. Jocelyne Saab, réalisatrice libanaise, a marqué la guerre civile par sa trilogie documentaire sur Beyrouth. Une réflexion sur l’image de guerre qui allie cinéma, photographie et poésie pour représenter la mémoire et le traumatisme à travers un regard unique et touchant.

Vadim Dumesh, « Dispositif de tournage mobile et autonome comme cadre d’écriture collective »,  répondant Maxime Michaud.  Точка . Зору (Point de vue) est un projet de co-création documentaire au cours duquel des smartphones voyagent de la France à l’Ukraine, passant d’une personne à l’autre comme un bâton de relais et recueillant leurs témoignages vidéo. Le projet est tourné dans un format innovant : une double caméra – tournage simultané champ-contre champ avec la caméra frontale et la caméra arrière du téléphone – qui filme à la fois le portrait de la personne et ce qu’elle voit. Dans ma présentation, je me concentrerai sur la manière dont la conception et les propriétés de ce dispositif de tournage itinérant et autonome déterminent et guident le cadre de l’écriture collective du projet. 

Stéphane Bourdeau, « Lionel Rogosin : affronter l’indifférence », répondante Andréanne Martin. Lionel Rogosin, traumatisé par les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, essaie de comprendre le déséquilibre collectif qui engendre de telles folies meurtrières. C’est avec sa caméra, une Bolex 16 mm et l’argent de son père qu’il part à la recherche d’une explication. Ses films s’inscrivent en faux contre les justifications de l’establishment politique et économique.   

Projection à 18h30 ,  en J-S1430

Projection du film LA BASE (2023, 72′) de Vadim Dumesh, suivi d’une discussion avec la présence du cinéaste en dialogue avec Viva Paci. Munis des caméras de leur smartphones, des chauffeurs de taxi parisiens font la chronique de la Base Arrière Taxi, gigantesque centre de transit isolé aux abords de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Ici, de plus en plus de chauffeurs vieillissants venus des quatre coins du monde passent de longues heures à attendre d’être dispatchés dans les terminaux. Ici, ils trouvent refuge contre la fatigue et la concurrence féroce de la métropole. Ici, suspendus dans l’espace et le temps, ils entretiennent une vie communautaire pour échapper au déclin de leur métier et à l’évolution du monde.

LA BASE est présenté aux plusieurs festivals (CPH:DOX, Cinéma du Réel Prix Jury Jeune Cine+, Ecrans Documentaires Mention spéciale du Jury Pro et autres) et il est sorti en salle en France en avril 2024.

Le film fait parti de Doctorat en études et pratiques des arts  « Regard Situé: L’auteur.rice et créativité collective à l’ère du numérique » co-piloté par Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, et l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de professeure Viva Paci.