Grand Écran

Énoncé de mission


Le Grand Écran de l’École des médias de l’UQAM a pour mission d’offrir au sein de l’Université du Québec à Montréal un espace de projection, de médiation et de réflexion sur et par le cinéma.

Favorisant une approche transversale, la programmation du Grand Écran se fonde sur la capacité du cinéma à éclairer les enjeux contemporains (art, politique société…) à travers la projection en salle et la mise en contexte de films issus de corpus variés : histoire du cinéma, cinéma québécois, regards documentaires, cinéma des marges, animation, etc. La richesse et la variété des œuvres présentées tiennent en grande partie au principe de collégialité et de pluralité des perspectives qui régit le Grand Écran et met en dialogue le corps enseignant et des étudiant·e·s (baccalauréat et cycles supérieurs) engagé·e·s dans le comité de programmation. Depuis sa fondation en 2023, le Grand Écran a reçu des cinéastes comme Miryam Charles, Mireille Dansereau, Matthew Rankin, Henri Bernadet, Zayne Akyol, les autrices Martine Delvaux, Gabrielle Tremblay et Stéphanie Jasmin, ou encore des artisans de premier plan du cinéma comme Nicolas Canniccioni, Arshia Shakiba et Mathieu Bourchard-Malo. Des partenariats ont aussi été créés avec des organismes tels que le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal ou les Rencontres internationales du documentaire de Montréal et d’autres institutions universitaires, notamment l’Université Laval et la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, savoir et
société.

En 2025, le Grand Écran souhaite élargir ses activités, notamment en organisant des leçons de cinéma, des rétrospectives, des cycles de projections thématiques et de conférences.

DÉCEMBRE

NOVEMBRE

le Labdoc et les Rencontres internationales du documentaire de Montréal présentent :

Rising Up at Night, un film de Nelson Makengo

La projection sera suivie d'une discussion entre  Nelson Makengo et David Nadeau-Bernatchez.

Au Congo, tandis qu’avance peu à peu le projet d’une des plus grandes centrales électriques du monde, une communauté entière dans la mégalopole Kinshasa se retrouve plongée dans l’obscurité. Une mosaïque de personnages en quête de lumière, à la fois au sens propre et figuré, incarne la résilience et la foi des habitant·es de la région face à l’abandon total des autorités. À travers l’art de la lumière, le cinéaste congolais Nelson Makengo capture l’absence de celle-ci, nous entraînant dans une nuit impénétrable, éclairée seulement par des bougies, des lampes DEL et des feux d’artifice célébrant l’arrivée d’une nouvelle année. Rising Up at Night saisit avec une vigueur remarquable la force vitale d’une population qui, en s’appuyant sur ses liens communautaires, lutte pour un bien plus précieux que l’électricité : la préservation de sa dignité. (RIDM)

Né en 1990 à Kinshasa, Nelson Makengo est un réalisateur, artiste visuel et producteur congolais qui mêle art contemporain et cinéma. Son court-métrage E’ville (2018) a remporté de nombreux prix, dont le Sharjah Art Foundation Residency Prize. Ancien participant de la Berlinale Talents et membre du jury de l’IDFA, Makengo signe un premier long-métrage documentaire, Rising Up At Night, soutenu par plusieurs fonds internationaux prestigieux.

David Nadeau-Bernatchez fait ses premières armes de cinéma avec le documentaire et l’expérimentation narrative au sein de la coopérative Spira. Après un doctorat sur les musiques urbaines congolaises (EHESS / U. Laval 2013), il cumule les expériences en enseignement (UdeM, UQAM) et collabore avec différents collectifs d’artistes (APA, ODHO, Vu Photo, Avatar). Son premier long métrage Rumba Rules, nouvelles généalogies (2020) propose une immersion dans la vie d’un orchestre de rumba congolaise à Kinshasa.

OCTOBRE

Tangerine, un film de Sean Baker (États-Unis, 2015)

La projection sera suivie d'une discussion animée par Frédérick Pelletier, professeur invité en réalisation à l'École des médias de l'UQAM et directeur du Grand Écran.

Présenté au Festival de Sundance en 2015, Tangerine de Sean Baker suit Sin-Dee et Alexandra, deux prostituées transgenres afro-américaines dans les rues de Los Angeles, en quête de réponses après une trahison amoureuse. Tourné entièrement à l’aide d’un iPhone 5 et avec des acteur·rices non-professionnel·les, principalement recruté·es via YouTube, Baker livre un film intime et puissant qui dépasse les codes de l’esthétique «lo-fi». Ce que l’on peut qualifier de «nouveau réalisme numérique» dans Tangerine préfigure la maîtrise narrative et visuelle de ses films suivants, comme The Florida Project (2017) et Red Rocket (2021). En 2024, Baker triomphe à Cannes en remportant la Palme d'or pour Anora, qui prendra l’affiche dans les prochaines semaines à Montréal.

Les Ordres, un film de Michel Brault (Québec, 1974)

La projection sera suivie d'une discussion entre Gabrielle Tremblay et Frédérick Pelletier, respectiveemnt professeure au département d'études littéraires de l'UQAM responsable de l'édition critique du scénario de Les Ordres et professeur invité en réalisation à l'École des médias de l'UQAM et réaliateur du film Michel Breault - l'instinct de vue (2025).

Sorti sur les écrans au Québec le 27 septembre 1974, Les Ordres de Michel Brault célèbre cette année son 50e anniversaire. Le film raconte l’histoire de cinq citoyens ordinaires arrêtés arbitrairement lors de la Crise d’oOctobre 1970, alors que le gouvernement fédéral canadien invoque la Loi sur les mesures de guerre. Témoignant de leur détention sans motif, de leur isolement et de l’angoisse qui s’ensuit, le film dépeint avec une grande sensibilité les dérives de l’autorité et le traumatisme vécu par ces familles.

« Je suis parti de documents, de paroles des autres, j'ai fait raconter à des gens ce qu'ils avaient vécu, et je me suis efforcé de recréer l'impression qu'ils m'avaient donnée des moments qu'ils avaient vécus. Mais ce n'est pas du documentaire et tous ceux qui essaient de dire que Les Ordres était un documentaire de fiction, c'est comme dire qu'un rond peut être carré. » - Michel Brault

SEPTEMBRE

Le Grand Écran de l'École des médias présente, en collaboration avec les Rencontres internationales du documentaire de Montréal :

Bye Bye Tibériade, un film de Lina Soualem (France, Belgique, Qatar et Palestine, 2023) précédé de

I Would Like to Visit, de Muhammad Nour El-khairy (2017) et

Your father was born 100 years old, and so was the Nakba, de Razan AlSalah (2018)

« Tout en intimité, le second long métrage de Lina Soualem, Bye Bye Tibériade, navigue habilement entre documents d’archives, poésie et narration personnelle pour recomposer le récit de sa famille palestinienne. Portant un regard inspiré sur quatre générations de femmes, la cinéaste revisite notamment l’histoire de sa mère, l’actrice Hiam Abbass, qui a quitté très jeune son village natal de Deir Hanna, près du lac de Tibériade, pour poursuivre ses rêves. Avec délicatesse, l’œuvre témoigne de l’importance de la lignée et des rapports intergénérationnels dans un contexte d’exil et de déracinement. Le résultat est un portrait lumineux de femmes résilientes, où les deuils familiaux et les souvenirs personnels offrent une voie d’accès à la mémoire collective de tout un peuple. » (RIDM

École des médias

Regroupant plus de 1600 étudiants dans six programmes de premier cycle, trois concentrations à la maîtrise et un DESS, l'École des médias est un département unique par sa diversité, où sont réunis des théoriciens chevronnés et des praticiens à la fine pointe de l'innovation.

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